Histoire des crêpes et des galettes
Les galettes au sarrasin ou crêpes de blé noir
Les crêpes ou galettes au sarrasin assurent une alimentation équilibrée et tonifiante.
Elles sont très digestes et favorables aux régimes diététiques car faibles en apport énergétique.
Les graines de sarrasin sont riches des meilleures protéines du monde végétal grâce à leur valeur biologique très élevée. Riche en protéines et pauvre en lipides, le blé noir apporte vitamines, minéraux et acides aminés. Cette céréale, dite du pauvre, favorise le transit intestinal.
Le blé noir, de la préhistoire à nos jours
On en retrouve quelques traces à la préhistoire et c'est du Népal et de la Chine occidentale où il pousse naturellement que le blé noir est originaire.
La couleur de ses graines lui donne un nom
Arrivé en Europe au 12è siècle suite aux croisades puis cultivé au 13è, le blé noir est ensuite appelé communément «sarrasin». En raison de son cycle végétatif très court (100 à 120 jours) : Semé à la Saint Jean, récolté à la Saint Michel ! Cette plante de la famille des polygonacées est aussi surnommée « plante des 100 jours".
La Duchesse Anne, séduite par les crêpes de blé noir
A cette époque, en Bretagne, manger des galettes plusieurs fois par jour était le critère de richesse, d’abondance et de luxe. C'est à ce moment que la galette de blé noir deviendra une spécialité de la région.
Un peu plus tard, grâce à ses deux mariages avec des rois de France (Charles VIII puis Louis XII) la Duchesse Anne de Bretagne fera connaître et apprécier les galettes de sarrasin par les habitants de la France entière.
Théodore Botrel, chansonnier du 18è siècle étend la notoriété des galettes bretonnes au dela des frontières
Devenu chansonnier de réputation internationale, Théodore Botrel (1868-1925) écrit « les crêpes bretonnes de blé noir» et contribue aussi à populariser les galettes de sarrasin en France et dans le monde entier au cours de ses tournées triomphales.
La farine de sarrasin : un savoir-faire des meuniers bretons
Pour rendre cette farine comestible et en faire notamment des galettes ou crêpes, de la bouillie, du far, du poulouds, du groux,
les meuniers ont réussi à maitriser au cours des siècles les procédés de transformation des graines de blé noir en farine.
Le dernier bastion à conquérir restait celui de la gastronomie : obstacle franchi en 1989 avec les écoles de «Maîtres-crépiers » qui délivrent un diplôme national.